Fondateur d’une lignée célèbre, Jean-Baptiste Loisset, présenta en Europe, sous différentes enseignes, des spectacles de grande qualité, de 1824 à 1839.

Enfant de Charleville

Jean-Baptiste Loisset - le portrait

 

 

Jean-Baptiste Loisset – portrait

Jean-Baptiste Antoine Loisset naquit le 28 novembre 1797 à Charleville, dans les Ardennes. Il était le fils posthume de François Loisset, qui exerçait le métier de cloutier, et de Magdelaine Hugo.

Selon Henry Thétard, il aurait fait ses classes chez Tourniaire, et d’après André de Poorter, au cirque de Frans Erasmus, originaire de Gand, plus connu sous le nom de François Blondin.

Toujours est-il que Jean-Baptiste Loisset se maria le 27 avril 1824 avec Virginie Hélène Delinsky à Groningen, aux Pays-Bas. Il eut plusieurs enfants dont certains sont morts en bas âge.

Les enfants Loisset

Baptiste Loisset à cheval

 

 

Baptiste Loisset

Parmi eux :

Antoinette Fortunée, née le 1er mars 1824, à Groninguen, se maria, en 1857, avec Jean-Joseph Roux, confiseur renommé à Bruxelles et Paris. Elle eut deux filles Clotilde et Emilie qui devinrent célèbres.

François Séraphin, né en 1826. Avec son frère Baptiste, il brilla dans la voltige et les élévations à cheval, au Cirque des Champs-Elysées, puis au Cirque Renz. Il se maria avec l’écuyère Caroline Loyo, le 10 mars 1853, et prit la suite de son père pour diriger le Cirque Loisset. Il décéda le 19 juillet 1877, à Norrköping, en Suède.

Baptiste, le cadet, se maria avec Adeline, écuyère du Cirque Renz, en 1858.

Louise, née en1830, écuyère, se produisit avec ses frères au Cirque Renz. Elle se maria avec le Comte Rossi.

Charles, né le 27 septembre 1834 à Groningen, publia un traité équestre en 1899.

Ritterlicht-Olympischer Circus

Dès 1824, Jean-Baptiste Loisset se produisait à son compte. En compagnie de Bassin, Constant et Modeste, il donna, en octobre, des représentations à Leipzig. 

L’année suivante, son Ritterlicht-Olympischer Circus s’installait à Munster, à Dresde en mars, à Mayence en septembre. La troupe comprenait 18 personnes. Entre temps, il se joignit à la troupe de Blondin à Munich, en juillet et août.

A Hambourg, puis à Berlin, en 1826, Jean-Baptiste Loisset monta un Cirque Olympique. Il s’était affirmé comme un écuyer d’art accompli, d’une élégance à la française exemplaire. Tel un gentilhomme, il fit éditer un traité sur l’art de dressage : Kunstdarstellungen von Pferden.

En Hollande et en Belgique, le cirque de Jean-Baptiste Loisset prenait comme enseigne Königlich Niederländischen Zirkus  (Cirque Royal des Pays-Bas).

La ville de Francfort accueillit le cirque de Jean-Baptiste Loisset en avril 1830. La troupe s’était étoffée et les écuries comptaient une quarantaine de chevaux. Le cirque s’établit en mai 1831 à Berlin, à la porte de Brandebourg.  Ensuite, ce fut Munich en juin, Erfurt en septembre, et Stuttgart en décembre. 

En France

Affiche 1934 - Loisset

 

 

Affiche 1934 de Jean-Baptiste Loisset

Après une étape en Suisse à Bâle en 1832, Jean-Baptiste Loisset se produisit en France. Il termina l’année à Bordeaux avec Virginie Kenebel, Colombier et Avrillon. Encore dans la capitale de l’Aquitaine, il engagea le célèbre clown Auriol qui exécutait son fameux saut à travers d’un cercle garni de quarante pipes.

Puis, le Cirque Olympique de Loisset vint à Lyon, aux Brotteaux, au mois d’octobre. Au programme : La bataille de Smolensk interprété par Liephard, Charles, Adolphe, Gontard et GaertnerJean-Baptiste présentait Les jeux romains et le petit François, âgé de six ans, faisait ses débuts de voltigeur.

Fort de son succès, Le Cirque Olympique de Loisset s’installa, en janvier 1833, à Toulouse dans un manège construit place de Lafayette par M. Andrieu. La troupe prit ensuite la direction de la capitale où Louis Dejean leur loua, le temps de l’été, le Cirque Olympique parisien.

Artistes de renom

Itinérant comme toujours, Jean-Baptiste Loisset, en 1834, emmena ses artistes renommés, Auriol en tête, à Gand, puis l’année suivante, à Hambourg et Berlin. 

Sous l’enseigne de Königlich Niederländischer Circus, il vint en 1835 en janvier et février à Hanovre, et à partir d’avril à Berlin. Il resta dans la capitale prussienne jusqu’en avril 1836, avec une escale à Hambourg en mars, sous le nom de Cirque Olympique. Parmi les participants, on pouvait applaudir Alessandro Guerra, Kenebel et Hinné. 

Suite aux représentations données à Nuremberg, Hanau et Francfort, au premier trimestre 1837, Jean-Baptiste Loisset retourna à La Haye au mois de mai. Il avait engagé les fameux écuyers, les Cuzent et les Lejars. Ses écuries abritaient une cinquantaine de chevaux. A Fribourg et à Munich en octobre, il s’associa avec F. X. Wolff et B. Siegrist

Académie Equestre de La Haye

Affiche 1938 - Loisset

 

 

Affiche 1938 – Jean-Baptiste Loisset

Les tournées continuèrent en 1838 à Gand, en avril. Le clou du spectacle était La grande course romaine et La cavalcade des zèbres. Ciniselli, quant à lui, présentait La poste sur cinq chevaux. Loisset partit ensuite à Düsseldorf et à Ulm. Le Cirque Astley à Londres reçut, en 1839, la troupe Loisset au même programme que le dompteur van Hamburg

Apprécié en tant que maître écuyer, Jean-Baptiste Loisset, devint directeur de l’Académie Equestre de La Haye. Ses fils, François et Baptiste furent engagés par Louis Dejean au Cirque des Champs-Elysées.  

Lors des dernières années de sa vie, Jean-Baptiste Loisset s’installa à Maison-Lafitte où il mourut le 25 février 1865.

Incontestablement, Jean-Baptiste Loisset, véritable gentilhomme du Cirque, a marqué son époque par la maîtrise de l’art équestre et par la qualité de ses spectacles. Le nom de Loisset est resté célèbre grâce à son fils François qui continua son oeuvre, et à ses petites filles Clotilde et Emilie qui devinrent des étoiles de la Piste.

Dominique Denis

Sources

  • Enfant de Charleville
  • Acte de naissance – acte de mariage – recherches Paul Salasca.
  • Dictionnaire du Cirque – Dominique Denis
  • Familysearch.
  • Les jongleurs à cheval – Dominique Denis.
  • Une dynastie de cirque éteinte – Henry Thétard – Le Cirque dans l’Univers – n° 13.
  • Gand circusstad – André de Poorter.
  • Les enfants Loisset
  • 200 jarr circus in nederland – Marja Keyser & Jacques Klöters.
  • Artisten Lexikon – Signor Saltarino.
  • La Merveilleuse Histoire du Cirque – Henry Thétard – p 80-91-404.
  • Baptiste Loisset – circopedia – dominique jando
  • Ritterlicht-Olympischer Circus
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Troisième Cirque Olympique – direction Adolphe Franconi – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Königlich Niederländischen Zirkus  
  • Circus Archeologia – Hermann Saguemüller.
  • En France
  • Le Cirque à Bordeaux – Jean Paul Aviseau et Monique Gré – p 51.
  • Cirques en bois, cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis. 
  • Le Précurseur – 4/10/1832 – 7/10/1832 – 11/10/1832.
  • Le Journal de Toulouse – 6/01/1833.
  • Artistes de renom
  • Auriol – Tristan Rémy.
  • La belle madame Lejars – Tristan Rémy.
  • Trésors du Cirque des Champs Elysées – Dominique Denis.
  • Académie Equestre de La Haye
  • Affiche Loisset à Gand – 15 avril 1838.
  • Cirque Astley – affiche – 8 avril 1839.
  • Notes Paul Salasca.