Le troisième Cirque Olympique à Paris, sous la direction d’Adolphe Franconi et de ses associés, enchanta les Parisiens de 1827 à 1836. Dix années de spectacles variés composés de scènes militaires, pantomimes, fééries, mélodrames, vaudevilles et jeux de la Piste.
Franconi - troisième Cirque Olympique

Le troisième Cirque Olympique – Franconi

Création d’une nouvelle société

Après l’incendie du deuxième Cirque Olympique de la rue du Faubourg du Temple survenu dans la nuit du 14 au 15 mars 1826, les frères Franconi furent réconfortés par un courant de solidarité de grande ampleur. Le Ministre secrétaire d’état au département de l’Intérieur leur accorda un privilège d’exploitation valable jusqu’en 1840 les autorisant de produire des spectacles comprenant des exercices équestres ainsi que des drames, des comédies et des vaudevilles.

Paris - troisième Cirque Olympique

Le troisième Cirque Olympique à Paris

Suite à une souscription nationale les capitaux affluèrent pour la construction d’un nouveau cirque. L’ex-journaliste Ferdinand Laloue, qui avait signé quelques mimodrames, et Vilain de Saint-Hilaire, également auteur, figurèrent parmis les premiers souscripteurs. Laurent et Henri Franconi créèrent une société en commandite et en confièrent la direction à Adolphe Franconi, le fils aîné d’Henri. Vilain de Saint-Hilaire et Ferdinand Laloue furent nommés administrateurs. Les deux frères Franconi, quant à eux, conservaient un droit de surveillance et d’exploitation.

Les travaux

Malgré l’apport de capitaux extérieurs, la famille Franconi dut vendre son domaine de l’Abbaye Notre-Dame-d’Yerres.

Adolphe Franconi et ses deux associés passèrent un accord avec Louis Dejean le propriétaire d’un terrain situé 66 boulevard du Temple, pour une location-vente. Pour la tournée d’été, Adolphe Franconi emmena sa troupe dans plusieurs villes de France comme Orléans, Bourges, ou Marseille.

Les travaux du nouveau Cirque Olympique furent terminés au mois de décembre. A cause de nombreux imprévus et d’accidents de travail, le budget fut largement dépassé de près d’un tiers de la somme initiale prévue. La société émit de nouvelles actions. Mais ce ne fut pas suffisant pour payer toutes les dépenses. L’entreprise débutait son activité avec des dettes…

L’ouverture du troisième Cirque Olympique  

L’architecte Alexandre Bourla dessina les plans du troisième Cirque Olympique. La salle de forme semi-circulaire, décorée dans un style mauresque, fut conçu à la manière d’un théâtre à l’italienne, avec une scène de 11,70 mètres de largeur sur 9,75 mètres de haut, et une piste occupant le parterre. À l’avant-scène, l’orchestre se tenait sur une plate-forme mobile, à la façon d’un tiroir. L’accès à la piste se faisait par deux entrées latérales. Le cirque pouvait accueillir 2.250 spectateurs. Douze colonnes métalliques soutenaient la coupole. Un lustre majestueux éclairait la salle décorée de draperies et ornée de bas-reliefs. Derrière les banquettes de galerie, on trouvait des baignoires, avec, au-dessus, trois rangs de galeries et de stalles.

Le Duc d'Orléans - troisième Cirque Olympique

Le Duc d’Orléans

L’inauguration eut lieu le 31 mars 1827 en présence du Duc d’Orléans. Le tout-Paris fut au rendez-vous. Le spectacle, mis en piste par Ferdinand Laloue, s’intitulait Le Palais, la guinguette et le champ de bataille. La représentation comprenait des évolutions militaires, des scènes de combat, des danses et des chansons. Changement de programme le 22 mai avec un mimodrame La fête de Saint-Mandé. En juin, le 12, ce fut Les cavaliers et les fantassins, et le 23, un mélodrame Le garde et le bûcheron.

Pour le 14 juillet, fut mis à l’affiche Le Vétéran, une pièce militaire. Trois jours plus tard, la troupe Franconi joua devant la famille royale dans les Jardins de Saint-Cloud. La direction fut honorée lorsque Madame la Dauphine et la Duchesse de Berry assistèrent à la représentation du 29 juillet.

Lors de la reprise hivernale du troisième Cirque Olympique, il y eut le 3 novembre un vaudeville Le rêve d’un brave. Le 5 décembre, le mélodrame s’intitula Irène.

Deux mariages
Paul - troisième Cirque Olympique

Monsieur Paul au troisième Cirque Olympique

Henri Franconi maria deux de ses filles à Paris en ce début d’année 1828. D’abord celui de Marie Euphrosine avec Nicolas Claude Villememot, auteur dramatique, le 17 janvier. Puis, celui de Marie Laurence Victoire avec François Laribeau, dit monsieur Paul, écuyer, le 13 février. Ce dernier était une de étoiles de la troupe Franconi. Il brilla notamment dans le numéro de la Poste Royale à 6 chevaux.

Mimodrames et mélodrames se succédèrent avec Les fiacres le 27 février 1828, Le duel le 26 mars, Le drapeau le 18 avril et Bissonle 13 juin. La troupe Franconi se produisit à Rouen, puis retourna à Paris le 13 septembre avec La course de chevaux, le 3 octobre Les bouviers, le 16 Le siège de Saragosse. Il y eut un vaudeville La Saint-Charles au village le 3 novembre. Deux pièces furent annoncées le 10 janvier 1829 Le serrurier de Saint-Pol et Le forçat libéré.

On assista à la reprise de Don Quichotte le 29 janvier. Le 10 mars, le mimodrame fut Les têtes rouges, et le 17 mars Le Semestrier. La famille Franconi fêta, le 24 mars 1829 à Paris, la naissance de Laurence Emilie Laribeau, la fille de monsieur Paul et de Marie Laurence, née Franconi.

Les pièces s’enchaînèrent avec le 9 avril Latour d’Auvergne, premier grenadier de France, le 3 mai Le Major et le menuisier, suivie par Le marchand forain, et le 26 mai Le coucou et le cabriolet. Le 16 juin ce fut La famille corse.

L’éléphant du roi de Siam au troisième Cirque Olympique
L'éléphant du roi de Siam - troisième Cirque Olympique

L’éléphant du roi de Siam

La troupe du cirque était composée de mesdames Varnier et Stéphanie, ainsi que de que messieurs Paul, Bastien Gillet, Bertoto, Henri, Oscar, Armandi, Charles, Alfred, et le clown Félix.

L’événement du 4 juillet 1829 fut L’éléphant du roi de Siam, un mimodrame trois actes et neuf tableaux écrit par Léopold Chaudezon et Ferdinand Laloue, mis en scène par Adolphe Franconi, sur une musique de François Sergent et des décors de Charles Cambon.

Le rôle principal fut tenu par l’éléphant Miss Djeck (qui s’écrit Jack, mais se prononçait à l’anglaise) appartenant à Huguet de Massila, qui offrait avec grâce des bouquets de fleurs aux dames de l’assistance. Le public était conquis.

Les représentations de ce spectacle durèrent jusqu’au 11 novembre. Seulement, ces productions étaient fort onéreuses et le trio directorial dut chercher de nouveaux capitaux pour pouvoir continuer leur activité.

Le nain de Sunderwald, une pièce en deux actes et sept scènes, se joua le 19 novembre, interprété par Harvey Leach. Ce dernier mesurait 75 centimètres de haut. Bon acrobate, il interprétait également le rôle du singe Pongo à la manière de Mazurier.

L’envolée dans les airs

Une nouvelle discipline vint faire son entrée le 16 décembre 1829 dans le monde du Cirque : Le numéro de corde volante par Antonio Diavolo. Ces exercices aériens n‘étaient, certes, pas nouveaux car ils étaient pratiqués par certaines troupes de funambules ambulants, mais pour la première fois, furent incorporés dans un spectacle de Cirque.

Antonio Diavolo fut un véritable précurseur qui suscita de nombreuses vocations de voltigeurs sous la coupole des cirques. Ce gymnaste impressionna le célèbre prestidigitateur Robert Houdin qui, dix-neuf ans plus tard, construisit un automate trapéziste qu’il baptisa Antonio Diavolo. Le lendemain, au Cirque Olympique, fut donnée un mélodrame La vieille des Vosges.

Un coup d’épée au troisième Cirque Olympique
Laurent Franconi - troisième Cirque Olympique

Laurent Franconi

L’année 1830 débuta par une parade appelée Pungo. Le 22 février, ce fut Le coup d’épée. Ironie du sort, la direction se retrouva dans une situation déplorable. Une faillite concordataire fut signée le 24 février. Vilain de Saint-Hilaire se retira de l’affaire et céda sa place à François Sergent. Un arrangement fut trouvé avec Louis Dejean le propriétaire du terrain, au grand bénéfice de ce dernier.

Les représentations reprirent le 17mars, le mélodrame Youli (ou Les Soulliotes) écrit par Henri Franconi. Quant à Laurent Franconi, il monta un nouveau cheval Le Conquérant. Au carnet mondain, Monsieur Paul et Marie Laurence eurent la joie d’annoncer la naissance de leur fils Paul François Laribeau le 6 avril 1830.

En mai, le 26, fut annoncé Le déluge universel d’Augustin Hapdé,un mélodrame animé par une machinerie de Lienard et décoré par Philastre et Cambon. Pour la fin du mois, ce fut La prise de la Bastille ainsi que Le passage du Mont Saint-Bernard un hommage à Bonaparte suivi des soldats de l’Empire. Après la révolution de juillet 1830 et l’abdication de Charles X, le 2 août, qui porta le Duc d’Orléans devenu Louis Philippe sur le trône de la France, il y eut le 26 septembre, une pièce militaire Philippe, puis le 9 octobre Le feu du bivouac et le 26, Mingrat. Enfin, en décembre, le 6, L’Empereur où l’on refusa du monde. Pour Noël, Le songe ainsi que Les 4 frères.

Un événement marqua l’année 1830 : celle de la parution du premier volume du Manuel d’éducation physique gymnastique et morale du colonel François Amoros. Ce livre allait permettre l’éclosion de vocations de gymnastes et créer une dynamique en faveur de numéros d’acrobaties au tapis et aux agrès.

Les lions de Mysore

Henri Martin et son lion Néron

Grande première le 21 avril 1831 en présence du Duc d’Orléans. Des fauves, dirigés le belluaire Henri Martin furent les vedettes du spectacle Les lions de Mysore. Il s’agissait d’une pièce en trois actes et sept tableaux – édité chez Hardy – signé Henri, mis en scène par Adolphe Franconi, sur une musique de François Sergent.

Avec cette entrée de cage, les arts de la Piste venaient encore de s’enrichir d’une nouvelle discipline.

Originaire de Marseille, Henri Martin (1793-1882) avait débuté comme acrobate à cheval au Cirque Guillaume puis fait ses classes à la ménagerie Van Aken. Il s’était illustré avec le tigre Atyr et les lions Néron et Cobourg.

Le spectacle se termina le 15 juin, et la troupe partit pour Rouen. La salle fut ensuite restaurée pour la rentrée d’octobre avec L’Empereur. Le public revit avec plaisir Gaetner et découvrit Gontard, un nouveau grotesque. La partie équestre était assurée par mademoiselle Camille, madame Leroux, madame Bassin et les écuyers Bassin et Lagoutte.

Le mélodrame Les Serranos fut mis à l’affiche le 22 novembre, La vie d’un cheval au début du mois suivant et Les Polonais (quatre actes et douze tableaux), le 22 décembre 1831.

Madame Henri Franconi - troisième Cirque Olympique

Madame Henri Franconi

Madame Franconi

La famille Franconi fut en deuil avec le décès, le 2 mars 1832, de Jeanne Marie Franconi née Lequien, l’épouse d’Henri Franconi.

Elle était la mère de :

Adolphe Henri, Marie Elizabeth, Marie Laurence Victoire, Marie Euphrosine, Héloïse Hélène, Antoine François, Henri Narcisse et Adolphe Laurent.

Djeck et Betzy
Les éléphants d'Huguet - troisième Cirque Olympique

Les éléphants d’Huguet de Massila

Revenant d’une tournée dans les états germaniques, Monsieur Paul fit sa rentrée le 30 mars avec Les jeux romains. Sébastien Gillet, quant à lui, présenta ses poses académiques.

La pièce fut le déserteur avec le mime Debureau. Le dresseur Huguet de Massila revint en avril avec deux éléphants : Djeck et Betzy.

Tandis que La troupe Franconi se produisit en tournée, avec des étapes à Tours et Bordeaux, le Cirque Olympique fut loué en juillet à l’Opéra Comique.

À Paris, fut annoncé, le 18 août, une pantomime Milord Plumpuding, et le 13 octobre une grande fresque historique La République, l’Empire et les Cent Jours. L’apothéose de cette pièce en 4 actes et 17 tableaux fut La bataille d’Austerlitz.

Le fou garni de clochettes
Sébastien Gillet - troisième Cirque Olympique

Sébastien Gillet

Le spectacle militaire La  prise d’Anvers de Prosper de Saint-Alme débuta le 20 avril 1833.

Héloïse Héléne Adrienne, la fille d’Henri Franconi, se maria le 23 avril 1833 avec l’écuyer Sébastien Gillet. Né le 18 aout 1805 à Nozeroy, dans le Juras, il était le fils du danseur de corde Jacques Gillet et de Henriette Bianchi. Après son mariage, Sébastien se fit appeler Bastien Franconi.

Marie Laurence Victoire Laribeau, née Franconi fut particulièrement remarquée dans l’entrée des Amazones, et Huguet de Massila vint faire un tour de piste avec ses deux éléphants. Un vaudeville intitulé Les coulisses du Cirque Olympique fut donné le 22 juin.

Auriol - troisième Cirque Olympique

Auriol

Jean-Baptiste Auriol, aussi doué pour l’acrobatie que pour la fantaisie fit ses débuts au troisième Cirque Olympique le 1erjuillet.

Coiffé d’un bonnet de fou garni de clochettes, il enchanta le public parisien avec ses équilibres, ses jongleries à cheval ou ses audacieux sauts au tremplin par-dessus une haie de 24 soldats.

Louis Dejean nouveau propriétaire des lieux

Malgré la qualité des spectacles, la situation financière du cirque était devenue catastrophique. Après plusieurs jugements, Adolphe Franconi, Ferdinand Laloue et François Sergent signaient une déclaration de faillite et Louis Dejean, déjà propriétaire du terrain, se rendit acquéreur du bâtiment.

Louis Dejean au Cirque des Champs Elysées

Louis Dejean

Mais, cela ne faisait pas de lui pour autant le patron du Cirque Olympique. En effet, le privilège d’exploitation restait au nom des frères Franconi. Et, sans cette autorisation, il ne pouvait prétendre diriger un établissement de spectacle à son nom. Alors, il tenta une expérience en louant la salle à Jean-Baptiste Loisset qui donna des représentations en juillet. Ce directeur, marié avec Hélène Virgine Delinsky, s’était forgé une solide réputation en Hollande et dans les états germaniques de la Bavière à la Prusse. Dernièrement, il s’était produit au mois de mai à Bordeaux. Son spectacle est animé par Adolphe Franconi engagé pour la circonstance, le clown Auriol, Hélène Loisset et son jeune fils François, mademoiselle Berg, madame et messieurs Voisin et Liebhard.

Pendant ce temps, Laurent et Henri Franconi s’installèrent dans les jardins du Tivoli, situés dans le quartier Saint-Lazare, à Paris, le temps de quelques représentations.

Lors de la rentrée d’automne 1833, Louis Dejean, le propriétaire des lieux, comprit qu’il ne pouvait diriger seul ce cirque. Habilement, il laissa la direction effective à Adolphe Franconi et Ferdinand Laloue, et pour cela, leur fit signer un bail pour une nouvelle saison. Le troisième Cirque Olympique put reprendre ses activités. En novembre, le 26, l’affiche annonçait en prologue Le 13 Vendémiaire, suivi de L’Homme du siècle.

De nouveaux artistes sont engagés comme Jean Lejars, Paul Cuzent et ses soeurs Armantine et Antoinette.

Théâtre National du Cirque Olympique
Henri Martin - 1834

Affiche Franconi – le souper des animaux

Un bal fut donné en février 1834, puis les sœurs Romanini dansèrent avec légèreté sur le  fil d’Archal. Henri Martin, accompagné d’Atyret Néron  fit son retour le 14 mars. Il resta à Paris jusqu’au 24 juin avec à son programme une hyène barrée en liberté, son boa, et Le souper des animaux.

La troupe Franconi partit en tournée avec un passage remarqué à Nantes. Pendant ce temps, Jean-Baptiste Loisset se produisait à Hambourg et Berlin sous  l’enseigne de Franconi.

Le 1erseptembre l’établissement prenait le nom de Théâtre National du Cirque Olympique. À cette occasion, la salle fut réaménagée avec un imposant lustre alimenté au gaz. En décembre, le troisième Cirque Olympique le reprit ses spectacles avec le 9, une revue Au rideau et un drame Thadéus le ressuscité, le  17, un vaudeville La servante du curé, le 20, Murviedo, et le 30, Napoléon.

troisième Cirque Olympique

Gontard

Les manœuvres de cavalerie étaient dirigées par Adolphe Franconi. Les talentueux écuyers Jean Lejars et Paul Cuzent interprétaient les Lanciers, les Deux chinois et la Lutte des voltigeurs.

Les intermèdes comiques étaient assurés par Jean Gontard, le premier de la lignée des célèbres amuseurs de la Piste. Ils étaient entourés de mesdames Bassin et Steinberg, mesdemoiselles Pauline, Antoinette et Armantine Jolibois (Cuzent), et de messieurs Bertoto, Lagoutte, Bassin fils, Lespérance, Louis, Desgrand, Auguste, Ferdinand et Edouard.

Airs de haute école

La mort de kléber fut repris au début de l’année 1835, puis le 13 février, ce fut le mélodrame Latour de Ganges, et le 22, une pantomime dansée Le Poussah.

Auriol, qui s’était blessé lors d’une répétition en décembre de l’année précédente fit une brillante rentrée le 5 mars. Ce mois fut celui des vaudevilles avec Le bal masqué aux avant-postes, suivi le 8, par La Mère Michel, le 14, Le Général, le 24, Les rivaux improvisés, et le lendemain, C’est avoir du bonheur. Laurent Franconi, une fois de plus, fut apprécié pour ses démonstrations de haute école. On passa du drame le 24 avril avec La traite des noirs, au rire le 25 juin avec La suicidomanie – sic – un aimable vaudeville.

Michel Dominique Victor, dit Victor Franconi, le fils de Laurent Franconi, monta, à son tour, en haute école Ajax et Bob-roi un cheval de chasse anglais. La troupe était composée du clown Auriol et des familles Cuzent et Lejars.

Deux cirques à Paris

De plus en plus Intéressé par les jeux de la Piste, Louis Dejean prit comme associé Adolphe Franconi. Par décision ministérielle du 26 mai 1835, ils obtinrent un privilège d’exploitation pour créer le Cirque des Champs Elysées. Il s’agissait d’une simple installation en planche et en toile installée au Carré Marigny, pour les journées d’été. La première eut lieu le 30 juin.

Ce même mois à Barcelone, Sébastien Gillet et François Laribeau, sous l’enseigne de Franconi, donnaient des représentations à Barcelone. Quant à Laurent Franconi, il était engagé au Cirque Astley à Londres, dirigé par Andrew Ducrow, avec ses chevaux de haute école Blanche et Phoenix. Toujours en Angleterre, Sébastien Gillet, dit Bastien Franconi se produisit avec sa propre troupe.

Théâtre National Cirque Olympique - troisième Cirque Olympique

Théâtre National Cirque Olympique

L’éléphant Kiouny fut la vedette du troisième Cirque Olympique, du 20 au 27 juillet d’une pièce en quatre actes et six tableaux intitulé L’éléphant et le page. La reprise se fit le 3 août. Les pièces amusantes ou dramatiques continuèrent à être jouées comme L’éclat de rire, le 15 août, Les mineurs, le 24 du même mois.

De nouvelles pièces furent montées comme le 17 septembre, Le soldat de la République, le 3 octobre, Le coupe-gorge, et le 18, La fermière et le lancier. La partie équestre fut animée par les demoiselles Jolibois, Paul Cuzent avec La Poste et Jean Lejars dans La course numide. Le vaudeville Jacques le remplaçant fut à l’affiche le 14 novembre, et le 19, la pièce dramatique Torriotto. Enfin le 5 décembre, les Parisiens purent rire avec la féérie comique Zazezizozu où les comédiens étaient costumés en dominos et en cartes à jouer.

De Adolphe Franconi à Louis Dejean
Antonio Franconi - cirques parisiens

Antonio Franconi par Paul Haynon

Adolphe Franconi programma au troisième Cirque Olympique le 10 mars 1836 Jérusalem délivrée. Le 18 juin, un drame Le maudit des mers, et le 26 juin, un vaudeville L’indispensable. Le 30 septembre 1836, Adolphe Franconi, Ferdinand Laloue et François Sergent signaient – encore une fois – une déclaration de faillite au greffe du Tribunal du Commerce. Louis Dejean sauva l’entreprise. Il s’engagea à désintéresser les créanciers, et reprit Adolphe Franconi et Ferdinand Laloue comme directeurs. A la rentrée d’octobre du troisième Cirque Olympique, le 2, ce fut un drame Le puisatier.

Après près d’un siècle d’existence, le patriarche de la famille, Antonio Franconi mourait le 7 décembre 1836. Un autre événement allait atténuer la peine des Franconi lors de la naissance de Henri Virgile François Franconi, le deuxième fils de Henri Franconi et Louise Frétigny.

Après avoir obtenu le privilège d’exploitation du cirque au mois de novembre, Louis Dejean devenait la patron du Cirque Olympique qui avait créé le 28 décembre 1807 par la famille Franconi. Il en devint officiellement le patron, le 9 décembre. Il créa la Société des deux cirques (Théâtre du Cirque Olympique et Cirque des Champs Elysées) en tant que propriétaire et directeur administrative. Adolphe Franconi était nommé directeur du manège, et Ferdinand Laloue, directeur de la mise en scène. La reprise se fit le 22 décembre 1836.

Cependant, le nom de Franconi allait rester attaché au Cirque jusqu’au début du XXème siècle. L’histoire de ce troisième Cirque Olympique n’est pas terminée pour autant. Sous la direction effective de Dejean, elle fera l’objet d’un autre article…

Dominique Denis
Sources
  • Création d’une nouvelle société
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Premier Cirque Olympique des frères Franconi – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Deuxième Cirque Olympique des frères Franconi – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Histoire illustrée des cirques parisiens – Adrian.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1817-1826) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 12.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Les travaux
  • Abbaye Notre-Dame-d’Yerres – Notice – recherches Paul Salasca.
  • Louis Dejean – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 66.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Le cirque olympique sous la Restauration – un théâtre à grand spectacle – Jean-Claude Yon.
  • L’ouverture du troisième Cirque Olympique
  • Histoire des petit théâtres – Nicolas Brazier.
  • Histoire illustrée des cirques parisiens – Adrian.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Pandore – 12/07/1827 – 27/12/1827.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
Sources – suite
  • Deux mariages
  • Annonces de mariage – Notes Paul Salasca.
  • The life and art of Andrew Ducrow – A. H. Saxon.
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1817-1826) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 12.
  • La dynastie des Franconi – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 76.
  • Histoire illustrée des cirques parisiens – Adrian.
  • Annonce Cirque Olympique – 8/10/1828.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Annonce de naissance – Notes Paul Salasca.
  • L’éléphant du roi de Siam
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1817-1826) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 12.
  • La dynastie des Franconi – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 76.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Stars de Lilliput – Dominique Denis.
  • L’envolée dans les airs
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1817-1826) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 12.
  • Almanach des spectacles 1829.
  • Les tours célèbres de Robert Houdin – Sébastien Bazou – La revue de l’Illusionniste – n° 29.
Sources – suite
  • Un coup d’épée  
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1817-1826) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 12.
  • Le Cirque Olympique sous la Restauration – Jean-Claude Yon.
  • Annonce de naissance – Notes Paul Salasca.
  • Almanach des spectacles 1830.
  • Journal des Artistes – 30/03/1830 – 5/09/1830.
  • Courrier des théâtres – 23/10/1830.
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini.
  • Manuel d’éducation physique gymnastique et morale- François Amoros.
  • Le cirque et la gymnastique – Tristan Rémy – 06/09/1951.
  • Les lions de Mysore
  • Les lions de Mysore – Henri.
  • Les dompteurs – Henry Thétard.
  • Cirque Olympique – annonce 26/09/1831.
  • Le vieux Paris – Fournel.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Dictionnaire du Cirque – Dominique Denis.
  • Artisten-Lexicon – Signor Saltarino.
  • Victoria Arena – John Turner.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • The life and art of Andrew Ducrow – A. H. Saxon.
  • Le Grand Livre du Cirque – Monica J. Renevey – Edito-Service – Genève – 1977.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis – Art des 2 Mondes.
  • Les mémoires d’un dompteur – Henri Martin, Paris, 1877.
  • Henri Martin précurseur du dressage moderne – Dominique Denis.
  • Madame Franconi
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini;
Sources – suite
  • Djeck et Betzy
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Le fou garni de clochettes
  • Der Wanderer – 7/5/1833.
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Les origines du monde moderne – Henry Thétard – Le sport illustré.
  • La Merveilleuse Histoire du Cirque – Henry Thétard.
  • Jean-Baptiste Auriol – Tristan Rémy.
  • Les Clowns – Tristan Rémy
  • Clowns de Cirque – Dominique Denis.
  • Les jongleurs à cheval – Dominique Denis.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Actes de naissance – notes Paul Salasca.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Bastien Franconi, écuyer et directeur (1805-1890) – Jean Delannoy – Le Cirque dans l’Univers – n° 16.
  • Louis Dejean nouveau propriétaire
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Histoire des petit théâtres – Nicolas Brazier.
  • Une dynastie de cirque éteinte – Henry Thétard – Le Cirque dans l’Univers – n° 13.
  • Jean-Baptiste Loisset – Gentcircusstadt – André De Poorter.
  • La belle madame Lejars – Tristan Rémy.
Sources – suite
  • Théâtre National du Cirque Olympique
  • Histoire des petit théâtres – Brazier.
  • Le Cirque Olympique du Faubourg du Temple (1827-1836) – M. J. Vesque – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Affiche Franconi – juin 1834.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Chérubin – décembre 1834.
  • Les clowns – Tristan Rémy.
  • Clowns de Cirque – Dominique Denis.
  • Airs de haute école
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Königsberger Zeitung – 16/3/1835 – 8/8/1835.
  • Cabinet de Lecture – 26/04/1835.
  • L’Agent dramatique – 8/06/1835 – 25/06/1835.
  • Le Figaro – 14/06/1835.
  • Affiche Franconi – juillet 1835.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • La historia del Circ à Barcelona – Ramon Bech i Batlle.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
Sources – suite
  • Deux cirques à Paris
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Cirque des Champs Elysées – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Histoire illustrée des cirques parisiens – Adrian.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Le Figaro – 30/06/1835 – 1/07/1835.
  • Affiche Franconi – juillet 1835.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Spectacles de Paris – Le monde dramatique – Alphonse Karr – 1835.
  • Théâtre du Cirque Olympique – Journal des Femmes – 1835.
  • Olympique – annonce – 31/01/1836.
  • De Adolphe Franconi à Louis Dejean
  • Premiers cirques parisiens – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Cirque des Champs Elysées – Dominique Denis – circus-parade.com
  • Acte de naissance Henri Virgile – notes Paul Salasca.
  • Histoire des petit théâtres – Nicolas Brazier.
  • Ferdinand Laloue – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 61.
  • Le Courrier des théâtres – 1836.
  • Le cirque commence à cheval – Adrian.
  • Circus-Archäologie – Hermann Saguemüller.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
  • Antonio Franconi e la nascita del Circo Giancarlo Pretini.
  • Antonio Franconi – Dominique Denis – circus-parade.com
  • La Merveilleuse Histoire du Cirque – Henry Thétard
  • Le cirque et ses étoiles – Tristan Rémy.
À lire
  • Histoire illustrée des cirques parisiens – Adrian – 1957.
  • Cirques en bois, Cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis – Paris – 2003 (en cours de réédition)