Lyon, véritable carrefour international, théâtre de maintes manifestations artistiques, fut la ville d’adoption des familles Franconi et Rancy.
La capitales des Gaules
Ancienne ville romaine et capitale des Gaules, Lyon a de tout temps attiré les artistes en tous genres. Ses grandes foires furent créées en 1420.
Véritable carrefour international qui reçut deux conciles, Lyon fut le théâtre de maintes manifestations artistiques et culturelles, sans compter l’influence de deux grandes familles de cirque, les Franconi et les Rancy. Cette dernière famille fut honorée en 1939 par le président Edouard Herriot qui donna à la rue Neuve de la Villardière, dans le 3ème arrondissement, le nom de Rancy, bienfaiteur de la ville.
Le manège des Brotteaux à Lyon
Antonio Franconi séjourna à plusieurs reprises dans cette cité où il occupa un manège aux Brotteaux. On sait que son second fils Jean Girard Henri était né à Lyon le 4 novembre 1779, et que la construction du manège datait de 1786. Franconi eut à subir la concurrence de Balp, un des rivaux d’Astley, qui avait eu le privilège de jouer à la Cour en 1779.
Lorsque Antonio arriva à Paris deux ans plus tard, avec ses enfants, ses élèves et une cavalerie, il se prévalait du titre de Maître de Manège et citoyen de Lyon. Le fait qu’il fut propriétaire de 20 chevaux, montrait qu’il était plus qu’un simple saltimbanque. Après ses séjours à Paris, Amiens et Rouen, Antonio Franconi revint à Lyon en 1791, puis retourna dans la capitale. Deux ans plus tard, des bombardements des troupes du général Kellermann, endommagèrent la ville, et par la même occasion, le Manège des Brotteaux. Ce manège fut restauré quelque temps plus tard, puis baptisé Cirque Olympique.
De l’Olympique à la Rotonde
L’historien A. H. Saxon écrivait dans la biographie consacrée à Andrew Ducrow, que ce grand artiste se produisit au Cirque Olympique de Lyon, en août 1819. Le célèbre écuyer présenta la pantomime La Mort de Kléber. Associé avec les Lalanne, Andrew Ducrow revint aux Brotteaux, en avril et en mai 1820. A la fin du mois d’août, les Franconi se réinstallèrent dans leur manège, avec en vedette l’écuyer Constant Fabulet. L’année suivante, Ducrow fut engagé à l’Elysée Lyonnais, un Tivoli, puis au début de l’été, au Cirque Olympique, dont le directeur s’appelait Dubost. Le grand écuyer anglais revint encore à Lyon, en 1822.
En 1826, le danseur de corde Joseph-Nicolas Plège, qui n’était pas encore le père de Joseph-Antoine Plège, sans doute un des directeurs de cirque le plus populaire de France, fut le héros d’un acte de bravoure. Il sauva de la noyade de jeunes ouvrières tombées dans le Rhône. Il avait 18 ans. Par la suite Joseph Plège eut encore l’occasion, à Chinon, et à Alençon, de sauver plusieurs vies humaines lors de circonstances exceptionnelles. Joseph Plège, qui s’était taillé une solide réputation dans les grands cirques anglais comme Astley, Ginnett ou Cooke, fut engagé par la troupe Vidal et Robba, en 1843, lors de la Vogue de la Croix Rousse. Entre temps, la troupe de François Avrillon se produisit aux Brotteaux, en 1827.
Mémoires de Théodore
Dans ses mémoires, Théodore Rancy narrait qu’il avait rencontré, en 1842, Bastien Franconi à Lyon dans un cirque appelé le Colisée, qui allait devenir par la suite l’Alcazar. Quatre ans plus tard, Bastien Franconi, s’installait dans un nouvel établissement intitulé la Rotonde.
Dans ce cirque, Théodore Rancy fit ses véritables débuts d’artiste de cirque. Il montait en haute école son cheval Zampa. Outre ce dernier, et le directeur, la troupe était composée de madame Wentzel, mademoiselle Monfroid, et l’acrobate Ethair avec son fils Charles.
L’Alcazar à Lyon
Théodore Rancy devenait son propre patron en 1855. L’année suivante, il se produisait avec sa troupe à l’Alcazar de Lyon. Cet établissement, situé place des Hospices (aujourd’hui rebaptisée place Puvis-de-Chavanne), était ainsi nommé pour sa décoration qui évoquait un Palais des mille et une nuits. Une gravure de A. Steyer, dans la gazette L’Illustration, de 1856, donne une idée de ce cirque luxueux. Théodore Rancy engagea la reine des lions, Madame Labarrère, qui venait de triompher au Drury Lane de Londres, et au Cirque Napoléon, à Paris. Elève de Baucher, Gaetano Ciniselli s’installa ensuite, le temps de quelques représentations, en 1859.
Le directeur Théodore Rancy revint en 1860, à l’Alcazar, dirigé alors par Dufour et Vindry. Il y resta six semaines, de mai à juin. Le programme annonçait les jeux icariens des Francisco, les acrobaties des frères Buislay, et la pantomime avait pour thème Jocko ou le singe du Brésil. Ce grand directeur retourna à l’Alcazar l’année suivante, à l’occasion des fêtes de Pâques. Théodore Rancy eut beaucoup de succès à Lyon, et habita au 61 cours de la Liberté.
Autres cirques
Entre temps, le Cirque Talonne, et les frères Loyal, avec leur Cirque Impérial, donnèrent une série de représentations en 1863. La vedette du spectacle était le fameux clown international Charley Keith, cher au cœur des Anglais. Après une période d’interruption, Théodore Rancy reprit la route en 1873, puis s’installa de nouveau à l’Alcazar de Lyon. Cet édifice oriental fut démoli, et Théodore Rancy fit ériger, en 1876, sur le cours du Midi, côté du Rhône, un cirque à charpente démontable.
D’autres directeurs montèrent leur propre construction comme Ciotti en 1874, avec au programme, Alexandre Loyal et la famille Mariani, ou Cottrelly, place des Célestins en décembre 1876.
Cirque de l’avenue de Saxe
Le samedi 2 septembre 1882, Théodore Rancy inaugurait un autre cirque à l’angle de la rue Moncey et de l’avenue de Saxe, près du Cours de Brosse, sur un terrain appartenant aux Hospices Civils de Lyon.
Dans ses mémoires, il en faisait la description :
« … La construction faite de bois et de maçonnerie présentait une façade ayant l’aspect d’un grand chalet, cinq marches donnaient accès à trois grandes portes en plein cintre, flanquées de deux autres, plus exiguës, des panneaux destinés à l’affichage étaient réservés entre elles. A l’étage s‘ouvraient trois fenêtres avec balcons à balustres en bois, quatre statues d’homme porteur de torchère ornaient la façade en pignon sur rue dont la toiture était bordée d’un feston en bandeau dentelé en bois découpé avec une statuette impersonnelle d’un quelconque Apollon à chacune des basses pentes. Deux grosses lampes à arc éclairaient cette construction visiblement inspirée du style des chalets suisses. L’enseigne CIRQUE RANCY largement étalée en longueur achevait l’ordonnancement de l’ensemble… »
Un polygone
Dans Le Progrès de Lyon du 21 août 1882, il était précisé que la salle était un polygone de 16 côtés, large de 38 mètres, et haute de 32 mètres. Elle pouvait contenir 2.900 personnes.
Dans le vestibule siégeait le contrôle. Un couloir conduisait au promenoir, aux loges et aux premières. Les parois étaient recouvertes d’une tapisserie représentant des vues de tous les pays du monde. De distance en distance, des grottes artificielles permettaient aux spectateurs de se rafraîchir pendant l’entracte. De part et d’autre du contrôle, quatre escaliers donnaient accès aux deuxième et troisième galeries.
La première galerie était composée de 9 rangs de banquettes, puis 24 loges pour six spectateurs chacune. Cinq rangs de banquettes constituaient la deuxième galerie. Enfin, la troisième galerie située dans les hauteurs, était réservé aux places populaires. On voyait 24 fenêtres placées de distance en distance et destinées à assurer la ventilation, de concert avec la cheminée d’appel établie au centre de la coupole. Celle-ci, chef-d’œuvre de charpenterie, avait la forme d’un parasol japonais. L’orchestre était placé dans une tribune, au-dessus des premières galeries, en face de l’entrée des écuries. Ces dernières contenaient 70 boxes, plus un foyer avec buvette.
La sécurité
Directeur avisé, Théodore Rancy attachait une grande importance à la sécurité du public, du personnel, des animaux et du matériel.
Dès les premiers jours, en présence d’un journaliste, il contrôla l’évacuation de la salle qui s’effectua en à peine deux minutes. De plus, les portes des écuries situées à l’extrémité des trois portes d’entrée principales faisaient office de d’issues de secours supplémentaires.
Pantomimes à grande mise en scène
La soirée d’inauguration eut lieu devant une salle comble. Le programme comportait les meilleurs éléments de la troupe comme les écuyers Hermann et William Bell ou les Palmer. La vedette du spectacle fut sans aucun doute le jongleur Paul Cinquevalli, qui faisait fureur en Angleterre. Comme à son habitude, Théodore Rancy variait régulièrement ses spectacles, et proposait des pantomimes à grande mise en scène, comme Cendrillon, Les Enfants Terribles, La flûte enchantée ou encore Une noce à Nanterre.
Théodore Rancy présenta régulièrement ses spectacles. De temps à autre d’autres cirques venaient se produire comme le Cirque Continental dirigé par Léon, en 1883 ou Antoine Plège du 10 avril au 24 mai 1885. Théodore Rancy, en novembre1886, présenta la troupe Zaeo, et le dresseur Corradini.
Après le décès de Jean-Baptiste Théodore Rancy survenu le 4 juin 1892, la firme continua son exploitation dirigée par sa veuve Olive, assistée de son fils aîné Alphonse et de ses autres enfants. En janvier 1893, les clowns Manetti furent à l’affiche. Deux ans plus tard, l’infernal voltigeur Woodson fit une grosse impression. Cette même année, en décembre, le Grand Cirque de Paris dirigé par A. Travert présenta les frères Fernandez à la barre fixe, et les clowns Pinta et Félix Gontard. Le Cirque Rancy annonça en octobre 1897, E. Thompson et ses éléphants dressés.
César Cascabel
Le 19 mars 1898, au Cirque Rancy, les lyonnais assistèrent à la première de la pantomime César Cascabel, inspirée des Voyages extraordinaires de Jules Verne. Le rôle de César Cascabel était interprété par Thomas Hassan et celui de son frère Jean, par Orlando Averino. Un peu plus tard, en mai, le Cirque Rodolphe Guillaume présenta le clown Cashmore. Les Rancy engagèrent, l’année suivante, Hermany et ses chats savants, et Albert Schumann présenta le coucher du cheval Goodnight. Enfin, Beketow installa sa construction en février, Plège en juillet, et Max Schumann, en octobre.
Toujours chez Rancy, les plongeurs Andrée et Golden furent vedettes en octobre 1900. Le cirque partit pour Gênes, le 17 décembre, puis revint le 28, avec les fabuleux acrobates à cheval, les 3 Frediani.
On put applaudir, en avril 1901, les cyclistes Yags et Mary, Fessi et ses taureaux, et le clown Cerra. En novembre, le Cirque National Suisse, sous la direction de Léon Martin, présenta la famille équestre Lécusson, le dompteur Richard List et ses lions, et le directeur annoncé comme le plus fort tireur du monde. Rancy revint pour décembre avec la troupe acrobatique Yuillian, et le clown Gougou Loyal.
Looping the loop à Lyon
Le célèbre cirque allemand Max Schumann, qui s’était produit l’année précédente, s’installa en octobre pour célébrer le nouveau siècle.
Chez Rancy, dirigé alors par Alphonse et son épouse Jeanne, née Bidel, on vit, en janvier 1902, la troupe aérienne Hanlon, et en mars les jongleurs à l’envers Robertus et Wilfried. A noter, cette même année, la venue de deux cirques d’importance : Max Schumann, pour deux semaines en février, et Barnum & Bailey, pour 12 jours en avril.
L’année suivante, le 7 février, pour la première fois en France, John Smithson Johnson, dit Diavolo tournait à bicyclette le fameux looping the loop. Cette attraction créée par le cycliste W. H. Barber allait inspirer de nombreux acrobates.
La taxe assassine
Par appât du gain, la Municipalité eut la lumineuse idée, en 1904, suite à la suppression des droits d’octroi, de créer une taxe spéciale pour les chevaux. Etant donné que les Rancy étaient domiciliés à Lyon, il fut considéré que leurs chevaux seraient assimilés à des animaux de luxe. Seuls les chevaux des cirques ambulants pouvaient être admis comme bêtes de travail.
Alphonse Rancy ne pouvant payer de telles charges exorbitantes, dut à regret abandonner son cher cirque de l’avenue de Saxe.
L’auto bolide
Pour le gala de clôture on put applaudir les Rainat au trapèze volant, les extraordinaires jockeys John, Alfred et Frédéric Clarke, et le sauteur athlétique John Higgins. Les grands perdants furent incontestablement les Lyonnais qui furent privés de leur cirque favori. Ainsi, 1904, reste une date peu glorieuse pour la ville de Lyon. Cependant, en décembre, les frères Bureau louèrent la salle et annoncèrent en vedette Mauricia de Thiers avec son Autobolide. Son succès était tel, que la belle et téméraire casse-cou obtint, comme cachet, un tiers de la recette, par jour !
Le cirque servit ensuite de lieu de réunions en tous genres, et de salle de bal, jusqu’en 1929, date de la fermeture définitive, pour raisons de sécurité – sic -. Enfin, en 1941, les enfants de Guignol et Gnafron purent assister à la démolition de ce cirque…
D’autres cirques allaient, entre temps, se produire dans des constructions provisoires ou des chapiteaux. Le cirque belge Decock vint en 1905, avec la troupe Rixford, au trapèze volant, les frères Plattier, excentriques musicaux, et le clown Palisse.
Le Cirque Mège à Lyon
M. Mège fit ériger, en décembre 1906, une belle construction en bois avec une piste nautique, pour mettre en valeur le final du numéro d’ours blancs d’Hagenbeck, présentés par Kruger. Le programme fut copieux, avec entre autres artistes, l’écuyer Edouard Wulff, les clowns Albano, et les fameux barristes roumains, les 3 Luppu.
En janvier de l’année suivante, Mège engagea la cavalerie Wulff. Les vedettes du gala de clôture, le 18 février 1907, furent les rois de l’air, les Rainat. Le Cirque Mège eut beaucoup de succès, et pourtant, après ces deux spectacles époustouflants, son directeur dut abandonner ses fonctions directoriales. La raison étant une simple question de gestion élémentaire. En effet, ce directeur trop généreux ne savait pas équilibrer son budget, avec des investissements trop lourds. De plus, il engageait trop d’artistes par rapport à la durée du spectacle.
Les affiches de Buffalo Bill
Pour la petite histoire, M. Mège était un grand collectionneur d’affiches. Il avait racheté le stock de Mac Caddon et celui de Buffalo Bill. Après son décès, sa veuve vendit le lot du Wild West Show au dompteur Marcel qui le céda à son tour aux Bouglione…
Le Cirque Roche prit la suite en décembre 1908, avec la participation des sœurs Lécusson. Ce cirque revint l’année suivante, et en 1910, présenta les clowns Antonet et Grock. Enfin, Despard-Plège s’installa en août de la même année.
Constructions démontables des Court et de Jérôme Medrano
Les frères Alfred et Jules Court exploitèrent, du 25 septembre au 27 novembre 1911, une construction en bois démontable de 38 mètres, qu’il avaient déjà utilisée à Saint Etienne et à Nice. Le dompteur Alfred Schneider et le casse-cou Gadbin furent les vedettes du premier spectacle. Les deux directeurs marseillais revinrent avec leur Zoo Circus sous chapiteau, de mai à juillet 1929.
Napoléon Rancy, le frère d’Alphonse, fit une visite à Lyon en mai 1914, le temps de 5 représentations. Il revint en avril 1919. Pour la petite histoire, Alphonse Rancy, retourna dans l’ancienne capitale des Gaules en 1924, cette fois avec un chapiteau.
La tournée du Cirque d’Hiver de Paris, également sous chapiteau, sous la direction de Gaston Desprez, se produisit, en mars et avril 1932, avec au programme, les Fratellini, les 4 Kraddocks, et les ours de Berg.
L’année suivante, en mai, les Lyonnais purent assister, à nouveau, à un spectacle Rancy, où la bicyclette était reine, avec les Catalini, et les comiques Maurice et May. La même firme mit à l’affiche, en 1935, les lions marins d’Else Wallenda.
Jérôme Medrano installa sa semi-construction du 6 au 21 novembre 1937, avenue Berthelot, avec en vedette, Grock and partner.
Rancy en fête
Le patronyme de Rancy allait, une fois de plus, illuminer le fronton d’une construction à Lyon. Effectivement, de 1947 à 1959, Henri Rancy vint apporter la joie aux Lyonnais.
Pendant toute cette période, la semi-construction démontable du Cirque Napoléon Rancy fut installée Cours du Midi à Perrache. Les spectacles, tous de qualité, permirent d’applaudir les meilleurs numéros de l’époque, comme les aériens Berty-Borrest… les cyclistes les Romanys, les lilliputiens de Gnidley, les clowns Pastis et Béby… la troupe Arthur Klein à vélo, le danseur de corde Emilio Zavatta… Doris Arndt et ses ours blancs, le petit Prince Little John… les hilarants Craddock, les otaries d’Armand Guerre ou encore Little Walter, le fou musicien.
Le 24 mai 1950, Edouard Herriot, le maire de Lyon, eut la joie de marier Sabine, la fille d’Henri et Tilly Rancy, avec le talentueux acrobate à cheval Daniel Chagnon, dit Dany Renz, célèbre pour sa composition de Robin des Bois. La bénédiction religieuse fut donnée en l’église de l’Immaculée-Conception.
Palais divers à Lyon
Entre-temps, en décembre 1954, Pierre Andrieu, le directeur artistique de l’Alhambra de Paris, et l’impresario Hubert de Malafosse, proposèrent aux Lyonnais l’International Cirque de Lyon, au Hall de la Mécanique, du Palais de la Foire. En tête d’affiche, le magnifique Gilbert Houcke et ses tigres époustouflèrent les Lyonnais. L’année suivante, on put voir à l’affiche, l’avion infernal des Antarès et les clowns Cavallini.
Le cirque de Moscou
Dans ce même Hall de la Mécanique, des troupes de passage se produisirent de temps à autre, comme le Cirque de Moscou, en 1956, avec le clown Oleg Popov et les ours de Filatov. Cette année se termina avec Le Grand Cirque 57, un grand spectacle mis en piste par Jérôme Medrano. Il y eut un Cirque de Noël, fin décembre 1957.
Avec le clown dresseur Dourov, le Cirque de Moscou revint en 1960, , au Palais des Industries.
Le Cirque Jean Richard se produisit au Palais de la Foire, du 23 décembre 1968 au 5 janvier 1969, et du 13 décembre 1969 au 4 janvier 1970, avec en vedettes, Gilbert Houcke et le populaire Achille Zavatta. Plus tard, le Cirque de Moscou s’installa en février 1981, au Palais de la Foire, et le Cirque de Pékin joua six jours, début juillet, à l’Auditorium.
Le Cirque de Moscou sur Glace installa ses quartiers d’hiver en février 1991 au Palais des Sports Gerland, et le Cirque de Pékin donna ses représentations du 12 au 22 décembre de cette même année à la Bourse du Travail.
Centenaire du Cirque Rancy
En 1956, Henri Rancy fêta le centenaire du Cirque Napoléon Rancy. Le spectacle, présenté par Dany Ray et accompagné par l’orchestre d’Hubert Dewaele, réunissait une pléiade d’attractions internationales comme les Idalys sur leur disque aérien, les clowns espagnols Siki, Dany Renz dans son numéro de Robin des Bois, la troupe antipodienne les Castors, et le dompteur Guy Gossing. Une féerie à cheval intitulée Canadian Fantasia concluait le spectacle.
Le dernier spectacle du Cirque Napoléon Rancy, présenté dans sa construction, eut lieu en avril 1959. Les Bario, furent les rois de la fête. Ils étaient entourés de bons numéros comme les hommes de cristal, les Apollo, l’avion infernal des Antarès, et l’Arche de Noé des Kastens. La représentation se terminait par une féerie ayant pour titre Uniformes et Crinolines.
La famille Rancy
Napoléon Rancy fut le dernier cirque qui se produisit en construction à Lyon. Par la suite, le Cirque Rancy continua ses tournées, mais sous chapiteau. Henri Rancy mourut le 26 décembre 1972. Ses obsèques eurent lieu à l’église de l’Immaculée-Conception, sur la rive gauche du Rhône. Il fut inhumé dans le caveau de famille, où repose le fondateur de la famille Rancy décédé à Caen en 1892, au cimetière de la Guillotière. Tilly Rancy, née Price, décédée à Rouen, fut enterrée en octobre 1977, à Lyon.
Le monde du Cirque et la ville de Lyon, venaient de perdre deux grandes personnalités de la Piste.
Adaptation de: Cirques en bois, cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis – deux volumes – Arts des 2 Mondes – 2003. (en cours de réédition).
Sources : Cirques en bois et en pierre de Lyon
- Courrier Franconi fils – 1840.
- Un lion parmi les lions – A. Rancy – p 283.
- The life and art of Andrew Ducrow – A. H. Saxon Archon Books.
- Notes pour servir à l’histoire de la famille Plège – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 18.
- Le cirque Olympique à Marseille – Pierre Echinard – p 197.
- Théodore Rancy et son temps – 1818-1892 – Jacques Garnier – p 35-70-91-92-98-145 à 147.
- L’Illustration – 1856.
- Programmes de Cirque en France – A. Simonet – p 5-62-63.
- Le Progrès de Lyon – 21 août 1882.
- Charlie Keith – David Fitzroy – The Joey – n° 52.
- Architectures du Cirque – Des origines à nos jours – Christian Dupavillon – p 129 à 131.
- Les cirques stables en France (1900-1950) – Alfred Court – Le Cirque dans l’Univers – n° 15.
-
Sources – suite
- Les 100 ans du cirque Rancy – Jacques Bruyas.
- Plan du Cirque Beketow – 1899 – Document Jacques Garnier.
- Der Artist – 1893-1895-1905-1906-1907.
- La fantastique tournée en France de Barnum & Bailey – Dominique Denis.
- Grand Répertoire Illustré des Cirques en France – Robert Barrier – p 73-265-266.
- Le Nouvelliste – 1900-1901-1902-1906-1914-1919-1924-1933-1934-1936.
- La femme bilboquet – Alain Woodrow – p 56-57.
- Programmes Cirque Rancy – Mège.
- Album Maïss – Dominique Denis – p 5-6.
- Scènes et Pistes – Janvier 1955-Janvier 1956.
- Un cirque centenaire : Rancy – Adrian – Music-Hall – 1956.
- Rancy Magazine.
Sources – suite
- Attractions Sensationnelles – Adrian – p18.
- Dictionnaire illustré des mots et locutions du Cirque – Dominique Denis.
- Le cirque-construction – Jacques Fort – Le Cirque dans l’Univers – n° 26.
- Le président Herriot va unir deux grandes familles de cirque – Serge – 7/2/1950.
- Le cirque Napoléon Rancy – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 13.
- Un après-midi chez Rancy – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 16.
- L’international Festival Circus à Lyon – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers.
- Au festival international du cirque – Pierre Mérindol – Le Journal de Lyon – 26/12/1954.
Sources – suite
- Débuts Lyonnais du Rancy 55 – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 19.
- Le centenaire de Rancy à Lyon – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 23.
- Un centenaire qui se porte bien – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 29.
- Début du printemps et de Rancy à Lyon – Paul Nouguier – Le Cirque dans l’Univers – n° 33.
- Les obsèques d’Henri Rancy – Liberté Dimanche – 31/12/1972.
- Ceux qui nous quittent – Tilly Rancy – Paris Normandie – 11/10/1977.
A lire :
Cirques en bois, cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis – deux volumes – Arts des 2 Mondes – 2003. (en cours de réédition)