Sous l’égide de Charles N. Cochran, le Carl Hagenbeck’s Wonder Zoo and Big Circus fut à l’affiche de l’Olympia de Londres en 1913.

Par Belmonte Bates

Charles N. Cochran

Hagenbeck kommt ! - Hagenbeck
Hagenbeck kommt !

Londres en 1913… Personnalité hors norme du monde du show-business, Charles N. Cochran avait organisé de nombreux spectacles, du théâtre à la  comédie musical en passant par les évènements sportifs.

En tant que directeur de cirque, il avait programmé à l’Olympia de Londres, pour la saison d’hiver 1906/1907, le Cirque Metropole d’Edouard Arcoz, qui avait inauguré au début de l’année à Paris.

Pour la saison 1907/1908, il avait présenté un autre spectacle avec la troupe de Beketow et la ménagerie Sedgewick. En 1912, Charles N. Cochran avait monté un autre spectacle, cette fois à Earl Court, avec la cavalerie de Busch.

L’Olympia de Londres 

Ce vaste bâtiment pouvait recevoir des spectacles de cirque. Il avait abrité, en décembre 1886, le Paris Hippodrome sous la direction d’Hyppolite Houcke, puis plus tard, le Barnum & Bailey Circus, et Le Buffalo Bill Wild West Show

Enfin, Charles N. Cochran, à Londres en 1913, invita le Carl Hagenbeck’s Wonder Zoo and Big Circus dirigé Heinz Hagenbeck, avec un programme sensationnel et une impressionante ménagerie.

Carl Hagenbecks Wonder Zoo and Big Circus à Londres en 1913

La troupe était sous l’égide de Heinz Hagenbeck qui avec son frère Lorenz dirigeait le cirque Carl Hagenbeck. Après leur entrevue avec Charles N. Cochran, Lorenz Hagenbeck écrivit  dans ses mémoires : 

“ … Nous lui proposâmes de monter nos nouvelles installations pour les animaux du monde entier dans le gigantesque hall olympique de Londres et de couronner l’ensemble par un spectacle de cirque éclipsant tout ce qui avait été fait jusque là… ”

Un festival équestre

Hagenbeck Schau - Willy Hagenbeck
Hagenbeck Schau

Commençons par la partie équestre du programme de Londres en 1913 sous l’autorité de Frank Parker, de l’ex-Hippodrome :

La superbe cavalerie était menée par Pierre Corty-Althoff. Corradini présentait un ensemble composé d’un éléphant, d’un poney, de deux zèbres et de deux chiens danois. Baptista Schreiber montait en haute école un lippizan Siglavi-Alda II qui mourut mystérieusement, et fut remplacé par Ménélik, un cheval arabe offert par le comte de Lonsdale. 

Quant à May Wirth, elle triompha avec ses sauts périlleux à cheval. Elle était concurrencé par le trépident écuyer caucasien Agube Gudzov dans sa voltige éffrénée à la cosaque. Une autre troupe équestre, et non des moindres, celle des Cardinale brilla également sur la piste de l’Olympia.

Les autres attractions à l’Olympia de Londres 1913

Qui dit Hagenbeck dit animaux. D’abord les chimpanzés surdoués Max et Moritzprésentés par Reuben Castang, puis les otaries de Nansen… les dix tigres évoluaient sous l’autorité de Richard Sawade.

Edmond Rainat, le digne successeur de Jules Léotard, évoluait au trapèze volant avec une imposante troupe de neuf gymnastes.

La partie clownesque était assurée par Ilès, August et Marceline, l’enfant chéri de l’Hippodrome de Londres et de New York.

En dehors des représentations, on pouvait assister à la prestation des éléphants des Blumendeld et des ours blancs dirigées par Tilly Bébé.

Comme à Stellingen

Cirque Carl Hagenbeck - affiche les fauves
Cirque Carl Hagenbeck – les fauves

La ménagerie Hagenbeck était luxueusement installée dans le hall de l’Olympia à Londres en 1913, à la manière du zoo hamboureois de Stellingen. Les singes gambadaient sur un rocher… les lions se promenaient en liberté dans une large fosse… autours d’un vaste bassin on admirait des zèbres, antilopes, autruches… plus loin, des hippopotames et des rhinocéros… et puis, des kangourous, des reptiles, des rapaces, des orang-outans, des chameaux, des éléphants, des phoques… dans les écuries, les chevaux du spectacle…et dans des cages des hyènes, des ours et autres fauves.

Le public londonien fut littéralement enchanté par cette reconstitution du fameux zoo de Stellingen. Il le fut tout autant par le spectacle composé des plus grandes étoiles de l’époque. Ce fut une réussite de plus de Charles N. Cochran.

Belmonte Bates

Sources : Londres en 1913

  • Charles N. Cochran
  • Olympia de Londres  – Belmont Bates – circus-parade.com
  • Showman looks on – Charles B. Cochran.
  • Cirque Metropole – Dominique Denis – circus-parade.com.
  • l’Olympia de Londres
  • Trésors de Barnum – Dominique Denis.
  • circus-parade.com : Buffalo Bill de la réalité à la légende – Alain Chevillard.
  • Carl Hagenbecks Wonder Zoo and Big Circus 
  • Ces bêtes que j’aimais tant – Lorenz Hagenbeck.
  • Un festival équestre
  • Die Althoffs – Marlies Lehmann-Brune.
  • May Wirth – Dominique Denis – circus-parade.com.
  • Stars féminines au Cirque – Michèle Pachany-Léotard  & Dominique Denis.
  • Les autres attractions
  • Richard Sawade, un maître dresseur – Dominique Denis – circus-parade.com.
  • Tilly Bébé– Wilfried K. Hofburg – circus-parade.com.
  • Blumenfelds – Gisela und Dietmar Winkler. 
  • Comme à stellingen
  • Olympia de Londres en 1913 – Harry Nutkins – Le Cirque dans l’Univers – n° 36.
  • Hagenbeck – Charles Degeldère – circus-parade.com.